Qu’est-ce que la circoncision ?
La circoncision, également connue par les urologues sous le nom de résection post-excisionnelle, est une intervention chirurgicale qui consiste à retirer tout ou une partie du prépuce, « ou en d’autres termes, le recouvrement du prépuce recouvrant le prépuce du pénis ». Elle peut être pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses dites « de convenance personnelle » pendant l’enfance ou avant la puberté. Mais cela peut aussi se faire pour des raisons médicales, à tout âge de la vie.
Historiquement, la circoncision masculine était pratiquée dans les anciennes communautés sémitiques, y compris les Égyptiens et les Juifs, les peintures les plus anciennes mentionnant la tête de la circoncision dans un temple et sur les peintures murales égyptiennes datant d’environ 2300 av.
Avec les progrès de la chirurgie au XIXe siècle et l’augmentation de la mobilité au XXe siècle, cette intervention a été introduite dans certaines cultures qui ne la pratiquaient pas auparavant, pour des raisons sanitaires et sociales.
Selon les estimations actuelles, environ 30′ hommes dans le monde – soit environ 670 millions d’hommes – ont été circoncis. Parmi ceux-ci, environ 68% sont musulmans, moins de 1% juifs et 13% sont des Américains non musulmans et non juifs.
Pratiques religieuses
Commençons par les musulmans, dite vous que l’Islam est le plus grand groupe religieux qui pratique la circoncision masculine. Comme dans la foi abrahamique, les musulmans pratiquent la circoncision pour confirmer leur relation avec Dieu et cette pratique est également connue sous le nom de «tahera », qui signifie purification. Avec la popularité mondiale de l’islam à partir du 7ème siècle après JC, la circoncision masculine a été largement adoptée parmi les peuples qui ne la pratiquaient pas jusqu’à cette époque. L’âge de la circoncision n’est pas clairement défini dans l’islam, mais le prophète Mahomet recommandait de le faire à un âge précoce et qu’il aurait circoncis ses fils 7 jours après l’accouchement. Par conséquent, de nombreux musulmans le pratiquent à cette époque, mais un musulman peut être circoncis à tout âge, de la naissance à la puberté.
Dans la religion juive, les nourrissons de sexe masculin sont traditionnellement circoncis le huitième jour après la naissance, tant qu’il n’y a pas de contre-indications médicales. La circoncision est justifiée, dans le livre saint juif la Torah, par l’alliance signée entre Abraham et Dieu, signe extérieur de la circoncision pour tous les hommes juifs. La Torah déclare : « Voici l’alliance que vous devez garder, une alliance établie entre vous et moi, et vos descendants après vous : tout mâle parmi vous doit être circoncis » (Gen. 17 :10). La circoncision masculine est encore majoritairement courante dans la communauté juive.
Les chrétiens coptes d’Égypte et les chrétiens orthodoxes éthiopiens – deux des plus anciennes formes de christianisme qui subsistent, la pratique de la circoncision masculine qui n’est pas prescrite dans les autres formes de christianisme. Les discussions sur la circoncision masculine tenues dans des groupes de discussion en Afrique subsaharienne n’ont pas réussi à parvenir à un consensus clair sur la compatibilité de la circoncision masculine avec la foi chrétienne.
Quelles raisons médicales peuvent motiver une posthectomie ?
En milieu médical, cette opération doit être réalisée par un chirurgien, idéalement un urologue. Elle peut être indiquée dans certaines malformations ou pathologies des organes génitaux masculins. Par exemple, en cas d’ »incapacité à se rétracter, de douleurs au niveau du prépuce, d’affection cutanée du prépuce provoquant une gêne importante, voire d’urétrite entraînant des difficultés à uriner ».
Une anostomie peut également être pratiquée en cas de sténose fonctionnelle du prépuce, cette affection du pénis causé lors d’une érection, le prépuce ne peut pas être rétracté facilement ou douloureusement.
Remarque : il est normal qu’un garçon n’enlève pas son chapeau avant l’âge de 2-3 ans. L’adhésif du prépuce se décolle avec le temps. « Dans
la plupart des cas, la situation se résout d’elle-même. »
Comment se passe l’opération ?
Cette intervention chirurgicale est réalisée en ambulatoire, sous une brève période d’anesthésie locale ou générale. « On rentre chez soi quelques heures après l’intervention, après avoir uriné, pansements et consignes d’hygiène locale (appliquer une pommade antiseptique, par exemple). »
Ce n’est pas une intervention très douloureuse et tant que la plaie n’est pas complètement cicatrisée, les bains, les saunas ou les bains de vapeur, les bains et les relations sexuelles doivent être évités durant la période de cicatrisation.
La circoncision est-elle une opération risquée ?
La perte de sensation ou de sensibilité dans le gland est en fait une complication de l’opération, pas une conséquence. Cette désensibilisation peut être liée à des lésions des nerfs du pénis. C’est assez rare, mais ça peut arriver.
Lorsque la chirurgie est pratiquée dans un cadre médical, « les complications sont d’une nature particulière ». Surtout au moins un saignement ou un hématome. « L’infection, les lésions des voies urinaires ou la circoncision accidentelle sont des complications pratiquement invisibles lors d’une intervention chirurgicale en milieu médical.
Quels sont les avantages de la circoncision ?
Plusieurs études, relayées par les autorités sanitaires du monde entier, recommandent la circoncision à titre préventif. En effet, les hommes circoncis sont moins susceptibles d’être infectés par certaines maladies ou virus sexuellement transmissibles, comme le VIH. Cela s’explique par la suppression d’une zone humide (le prépuce), milieu qui crée des conditions favorables à la survie et à la reproduction du virus. Cependant, cela ne remplace pas les protections de sécurité telles que les préservatifs.
Par conséquent, la circoncision totale ou partielle offrira plus d’avantages que de risques, ce qui facilitera le déroulement de l’opération. Cependant, malgré ces recommandations, il n’y a ni obligation ni nécessité de circoncision, l’opération reste un sujet intime et privé dont la décision appartient à chacun.